L'Amante...écrite depuis longtemps...
(je m'en souviens toujours)
L’Amante
Sous ton regard chaud et rieur
Je suis femme et amante
A la fois !
Sous ton sourire tendre et charmeur
Je deviens douce et féline
A la fois !
Sous ta caresse qui m’enchante
Je me fais rebelle et câline
A la fois !
Je développe mon sens aigus
De nos semblables et différents
A la fois !
Qui font de moi cette inconnue
Que tu chéris et qui te surprend
A la fois !
Cette inconnue te laisses rêveur
Fuyante et mystérieuse
A la fois
Je suis la Femme de ton Cœur
Pétrie de sang et de chair soyeuse
A la fois !
Nos âmes , nos cœurs vibrent à l’unissons
En nos étreintes si brûlantes
Et douces à la fois !
Où suis-je à ces instants de frissons?
Toute en Toi où je suis Amante
Et aimée à la fois !
Durant cette si longue absence
Je te sens, te sais plus prés de moi
Si présent à la fois !
Gardant le Trésor de ta présence
Comme au premier jour de nos émois !
Vivant et fort à la fois !
Je l'attendais
"Je savais bien qu'elle viendrait...J'aime ce texte UI ME DONNE CONFIANCE"
On m'avait pourtant prévenu qu'elle viendrait. Puis, un bon matin, il y a bien quelques années, j'ai senti son souffle. Elle était là, dans mon dos, m'enlaçait tout doucement de ses grands bras tout en m'enveloppant dans son manteau moelleux. Seul, devant mon miroir, j'ai levé les yeux et je l'ai enfin aperçue. Ses petits yeux bleus, myopes, probablement charmeurs autrefois, étaient partiellement cachés par d'étranges lunettes grises. Autour d'eux cherchait à se camoufler tant bien que mal l'arnaque de sa vie, ses rides. Une cicatrice à la lèvre supérieure lui rappelait sans nul doute l'exubérance de sa jeunesse. Ses cheveux, blanchis par un quelconque processus biologique, qu'elle seule devait connaître, dégarnissaient de plus en plus sa tête. Sur son front et dans son cou, les plis se multipliaient, signes évidents d'une grande sagesse. Enfin, la peau striée de ses mains meurtries, devenues tremblantes, ne parvenaient plus à dissimuler le labeur de sa vie. Malgré tout, elle me fascinait. Son sourire moqueur et la naïveté de son regard enfantin l'embellissaient. Le temps ne semblait plus pressé. Sa joie de vivre se lisait sur ses traits comme si elle goûtait à chaque instant qui passait. Elle paraissait tellement heureuse... J'ai penché doucement la tête, baissé les yeux. La vieillesse, timidement, s'excusa de son intrusion dans mon existence et, par peur de me perdre, me pressa tout contre elle.
Hull-Outaouais
Source: la revue de l'A.R.E.Q.